Grottes et gouffres du Sud-Est, Haïti

Exploration des grottes et gouffres du département du Sud-Est, en Haïti.

Du bord de mer, à Jacmel, jusqu’aux sommets du parc National La Visite, nous avons repris au cours de cette reconnaissance les explorations de l’équipe française qui avait investi la zone en 1980. Au final, la redécouverte du gouffre Séjourné, et son puits d’entrée de 127m de profondeur, la découverte du nouveau record de profondeur du pays, la grotte Marie-Louise Boumba, et un aperçu d’une région au grand potentiel.

du 28 janvier au 5 mars 2013
Equipe :
Olivier Testa, Carole Devillers, Jean-François Fabriol, Stéphanie Jagou

Cette mission de recherche et d’exploration spéléologique effectuée dans le Sud-Est avait pour but l’étude du patrimoine culturel souterrain. D’un point de vue ethnographique, il s’avère qu’un très grand nombre des grottes explorées font l’objet de légendes, de mythes, de rumeurs. Les grottes revêtent souvent un caractère sacré, et l’accès fait souvent peur aux gens. Leur utilisation pour des rites vodous est très fréquent.

Nous n’avons pas trouvé de vestiges archéologiques précolombiens au cours de la mission, mais nous avons découvert près d’une ancienne habitation coloniale un puits dans lequel se sont entassés de nombreux restes coloniaux, et sûrement plus anciens. Pour des raisons scientifiques, la position de ce puits ne sera pas révélée pour laisser aux archéologues un site intact.
Mise à jour mars 2014 : Une fouille archéologique a été menée dans ce puits avec l’archéologue Daniel Torres Etayo

Les recherches se sont aussi avérées très fructueuses, à plusieurs niveaux. D’un point de vue strictement spéléologique, les zones explorées recèlent certainement de très nombreuses autres grottes, et de belles découvertes restent à faire. Nous avons découvert notamment la nouvelle grotte la plus profonde d’Haïti.
Certaines grottes présentent un grand potentiel touristique.
En terme de biodiversité, les chauves-souris sont parfois présentes par milliers, voire dizaines de milliers.

texte écrit en mars 2013

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